Plaisirs
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Entre frustration et plaisir
J’avais en tête plein d’envies, plein d’idées. À l’origine, je devais abandonner mari et enfants pour un amant. Mais l’amant ayant été défaillant, j’y ai vu l’opportunité d’organiser une soirée au sauna avec mon mari. Mon après midi étant libre, j’ai écrit des mots d’excuses à mes enfants pour pouvoir les emmener dès l’après-midi chez ma maman.
Nous voilà vers 18h dans le jacuzzi à profiter des bulles et de la détente. Rico que j’avais rencontré avec sa femme lorsque j’étais venue seule m’a confirmé sa présence, mais il sera avec une nouvelle partenaire qu’il ne connaît pas beaucoup et il ne sait pas comment il pourra jouer avec elle. J’ai bien envie de profiter de ses talents et qu’il me fasse gicler. Je veux que mon mari puisse voir cela.
Après avoir fait un petit tour préliminaire dans les installations, Rico et sa complice du soir arrivent. Je suis dans un coin du jacuzzi et ils s’installent un peu plus loin. Je salue Rico de loin, je n’ose pas trop m’imposer. Ils viennent d’arriver, ils ont probablement besoin d’un moment à deux. Nous avons toute la soirée de toute façon…
Au moment de quitter l’installation Rico me salue d’un baiser et me présente sa complice qui m’embrasse également sur la bouche. On discute rapidement, elle a l’air souriante et agréable. Mon mari étant déjà sorti, je n’ose pas m’éterniser avec eux, on se dit à plus tard en espérant avoir l’occasion de jouer ensemble.
Je l’ignore, mais je viens de laisser passer la meilleure opportunité de la soirée. Parce qu’au Moon, les couples s’enferment pour jouer afin de ne pas être importuné par les hommes seuls. Nous baiserons chacun de notre côté, sans avoir pu être synchro avec eux.
Je regrette de ne pas avoir été plus chaleureuse avec eux d’entrée de jeu, de ne pas avoir fait plus clairement les présentations, j’aurai aimé provoquer mes envies exprimées plus tôt par SMS avec Rico. J’aurais adoré interagir avec eux et aussi pourquoi pas avec l’autre couple avec qui nous avions déjà baisé Rico, sa femme et moi…
Est ce que la présence de mon homme me rend moins entreprenante ? Est-ce plus difficile pour moi d’aller aborder d’autres hommes et d’assumer mon côté salope devant lui ? Oui j’avais envie de pluralité, mais il m’a été difficile de trouver le bon moment, la bonne approche ou la bonne personne, ou la bonne combinaison de tout ça réuni… Il y a bien eu cet homme dans le jacuzzi que j’ai laissé un peu m’efleurer, mais ses caresses n’avaient rien de sensuel et je n’ai pas du tout apprécié que l’un de ses premiers gestes soit d’essayer de mettre ma main sur sa queue. Je l’ai stoppé direct.
Oui c’est frustrant de savoir qu’un amant de qualité est présent ce soir mais de ne pas pouvoir en profiter. Oui c’est frustrant de se dire que parmi tous ces hommes présents, il doit bien y en avoir un ou deux qui pourraient bien me baiser devant mon mari, mais le(s)quel(s) ? Pas envie de laisser le hasard et le premier venu décider à notre place.
Et puis finalement, dois-je regretter d’avoir profité exclusivement de l’homme que je connais depuis 20 ans ? De l’avoir regardé dans le jacuzzi avec envie. Dois je considérer comme décevante une soirée où j’ai aimé qu’il soit mon amant?
J’ai aimé le sucer dans le hammam et le jacuzzi, j’ai adoré les sensations de sa queue en moi, sur ce matelas un peu plus haut que notre habituel lit. C’était bon de se faire limer la chatte dans cette position qui donnait de nouvelles sensations, voir le reflet de notre étreinte à travers le miroir au plafond, entendre le claquement de nos corps en fusion.
Alors, oui en tant que libertine expérimentée ayant déjà vécu quelques agréables orgies, je suis sortie du Moon en restant un peu sur ma faim. Mais ça fait partie du jeu du libertinage, parfois tout est fluide et parfois la magie n’opère pas. Cela ne se contrôle pas. Je vous rassure mon homme avait encore des ressources pour satisfaire mes ardeurs en rentrant ! Et quelle baise mémorable également au petit matin, dans ma petite tenue de salope rouge, en évoquant toutes nos envies et tous les bons moments qui nous attendent….
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Co working
Tout a commencé par des GIF de cunnilungus dans ma TL.
Je ne sais pas comment cet homme est apparu dans ma TL, c’est probablement le hasard d’une fausse manip ! Mais j’aime l’idée d’accueillir ce qui s’offre à moi, surtout après une journée avec des échanges décevants et des dernières rencontres centrées surtout sur le plaisir de ces messieurs !
Je lui pose quelques questions, lui lance quelques perches pour lui donner l’opportunité de tenter sa chance, mais il reste impassible. Alors je me jette à l’eau :
Et voilà comment je me suis retrouvée à passer une journée entière à faire du co-working avec un quasi-inconnu. Enfin, je ne peux pas vraiment dire que nous avons beaucoup travaillé.
Aujourd’hui je fais du co-working…#Neditesrienamonchef pic.twitter.com/1T6SSzrMLC
— Lilou (@Lilou_libertine) January 17, 2022Ce fut une belle journée remplie de ces vagues de plaisir intense. J’ai aimé ses caresses, sa douceur, ses doigts, sa langue, of course… Avoir le temps, profiter. Jouir. Lui rendre la pareille. Le déguster longuement. Un partout.
La collègue qui avait du retard lors de notre point hebdomadaire m’a permis de savourer un deuxième cunni. 2-1
Après ma réunion Teams c’est à son tour de rappeler un de ses collaborateurs qui avait tenté de le joindre à deux reprises. Je crois qu’il a aimé mon initiative, et tant pis s’il a eu du mal à rester concentré pendant ma prise en bouche. Il me prendra après cet appel pour remettre le score à égalité.
Des pauses douceurs caresses mêlées de mots pour faire connaissance, nus, allongés sur le matelas. Nous nous contenterons de croissants, pains aux chocolats et shokobons pour nous substanter, entre les deux rounds supplémentaires que nous offrira cette journée.
Qu’il est agréable de composer ainsi une journée autour du plaisir, d’avoir le temps et cette envie d’encore….
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La recette du plaisir
Parfois le plaisir c’est comme une recette de cuisine, chaque rencontre a une saveur différente selon les humeurs, l’envie du moment, la qualité et la quantité des ingrédients.
Il m’est arrivé que le sexe soit de bonne qualité mais qu’il n’y ait pas tant d’affinités que ça avec un partenaire, l’inverse aussi. Quant aux rencontres sans grande saveur, oui j’en ai connu.
La distance est un ingredient qui a malheureusement mis un frein à certaines complicités qui auraient pu être belles.
Le plaisir ce sont des mots, des regards, des baisers, des caresses, de la tendresse, parfois une petite claque sur les fesses, des vibrations, des émotions, du désir et cette envie d’encore…
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Une folie?
Te voir assis au loin sur un fauteuil et me demander si c’est bien toi, avoir confirmation par mon amie, et venir te voir quelques minutes plus tard. Prendre des nouvelles, me rendre compte que tu sors d’une période pas facile. Tu as pris le temps de mettre des mots sur des maux « Une parenthèse de deux ans dont je commence à sortir tout doucement ».
Ce sont exactement les mots que j’ai utilisé ces derniers temps après 2 ans sans rencontre « coup de cœur ». Ce dernier coup de cœur, c’était toi, je t’ai rencontré lors de ma toute première sortie libertine après mon deuxième enfant, j’essayais de reprendre confiance en moi, après une relation compliquée. J’ai tout de suite été charmée. A la deuxième soirée nous avions échangé un baiser, à la troisième, nous étions allé légèrement plus loin, faisant abstraction du regard des autres autour de nous. L’impression et les sensations étaient bonnes, le feeling était là, j’avais enfin de nouveau le béguin pour quelqu’un et ça s’annonçait bien, mais le temps, la distance, et les autres histoires, ne nous ont pas permis de nous voir en tête à tête et les choses sont restées « en suspens ». Tu m’expliques que tu as désormais besoin de laisser venir les autres à toi, et je réalise pendant que tu dis ça, que oui à l’époque, j’ai fait ma princesse, c’était toi qui prenais surtout l’initiative de nos échanges. Je te glisse alors à l’oreille qu’il me plairait d’avoir l’opportunité d’un moment avec toi, à l’occasion. Sourires.
« Je me réapprends » me dis-tu. J’aime l’image. Je creuse, un peu plus, ton intellect me plait toujours autant, mais je sens aussi que ma nature à vouloir, écouter, aider, comprendre pourrait reprendre le dessus, et c’est le travers que je veux absolument éviter. J’ai mis du temps à retrouver ma légèreté et mon insouciance après cette relation compliquée. Je viens justement de prendre la décision d’aller de l’avant dans cette histoire qui ne s’est pas terminée comme je voulais. L’amant qui avait mis le mot « rupture » sur notre relation sans que je le souhaite est juste à côté de nous, je l’ai serré affectueusement dans mes bras quelques instants plus tôt pour balayer ma rancœur envers lui, me sentir mieux et plus légère. Me réjouir de le voir désormais plus en harmonie avec lui-même dans une relation libre.
Vous avez des similitudes dans votre façon de percevoir et ressentir les choses, je le ressens, c’est quelqu’un que tu apprécies beaucoup, et je ne peux que le comprendre. Et chose insolite, nous commençons à parler tous les trois. Me voilà à présent face à mon passé et mon futur. Où, avec les mêmes mots, le même message, j’essaie de vous faire comprendre à tous les deux, l’état d’esprit positif dans lequel il est important d’être pour éviter les écueils du passé. Je ne veux plus ruminer le négatif mais me concentrer sur le positif, ne plus ressasser le mauvais mais savoir créer et apprécier de bons moments.
Il y a beaucoup de monde à cette soirée, et je m’éloigne de toi, je papillonne longuement à l’étage, discutant, effleurant, caressant, embrassant chaleureusement telle ou telle personne. En redescendant, je te croise dans l’escalier: « Tu descends quand je monte pour te chercher! » Le message est explicite, nous ne tardons pas à nous prendre dans les bras et échanger un baiser. Juste à côté, il y a ce cercle d’amis que tu observes, il n’y a plus de place pour prendre part à leurs échanges. Je te sens mal à l’aise. Les filles dansent ensuite et commencent bientôt à s’embrasser. Les esprits s’échauffent, je pourrais les rejoindre, deux d’entre elles sont mes amies… Je te demande: « Tu t’es organisée comment pour la soirée? » -« J’ai un hôtel » Tilt dans ma tête. Je pourrais aussi faire la folie de te suivre.
C’est le moment où tout se bouscule dans ma tête, dois-je rester ou envisager ce moment avec toi. Je suis tiraillée quelques instants. Les choses petit à petit deviennent plus coquines entre les filles, j’ai l’impression d’avoir raté un truc avec elles, de ne pas être dans la bonne dynamique, de ne pas avoir ma place… Je suis directe avec toi: « J’ai deux options: rester ou te suivre? » La décision est vite prise. J’envoi un SMS à mon mari. J’informe l’amie qui m’avait proposé de me ramener chez moi: « – Tu as trouvé quelqu’un d’autre pour te ramener? » me demande-t-elle. « Plutôt une autre façon de terminer la soirée! » Nous faisons le chemin qui nous sépare de l’hôtel à pieds, main dans la main. Je réalise petit à petit la décision que je viens de prendre, la folie que ça représente. L’envie de reprendre ce qui avait été laissé en suspens plus de deux ans plus tôt a été plus forte que les appréhensions laissées par nos blessures… La chambre d’hôtel est belle, la « rencontre » savoureuse!
Ambiance musicale:
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Prendre de la hauteur
Prendre de la hauteur, voir les choses sous un autre angle, apprécier ce point de vue différent. Dépasser mes appréhensions et mes idées reçues, faire fi de ma peur du vertige et finalement savourer les sensations fortes. Des années que tu étais pourtant là, dans mon champ de vision, mais que je ne te voyais pas, pas sous cet angle-là. Tu as toujours eu la bonne attitude, mais ça ne suffisait pas. Je n’étais pas intéressée, mon regard s’est détourné de toi parce que tu es l’amant d’une de mes amies libertines.
Prendre du recul sur ma vie libertine m’a permis de mieux te voir, m’a donné envie de faire plus ample connaissance, et levé une à une les barrières psychologiques que je m’étais imaginées. Alors j’ai avancé petit mot après petit mot dans ta direction, mais le ciel s’est assombri, peu importe, j’attendrai l’éclaircie. Le moment est arrivé, une première fois un peu trop vite, dans la pluralité d’une nuit libertine, sans préliminaire. L’envie de te revoir, cette fois en tête à tête, pour prendre le temps d’apprécier une vraie rencontre.
Je ne suis pas déçue du voyage, te découvrir très élégant dans ton costume bleu tout d’abord, et te laisser le pilote de la première partie de soirée en présence de ce jeune couple. Te surprendre ensuite lorsqu’enfin tous les deux, j’ai prévu un apéritif dînatoire et une bouteille de vin pour nous enivrer. Mais avant de goûter au dessert, tes mains glissent sur mon corps, ta bouche m’enivre de baisers. Tu complimentes ma lingerie, mais une fois celle-ci sur le sol, c’est à mon tour de prendre le contrôle de ton plaisir, de jouer avec ton membre viril jusqu’à entendre un « je vais me venger », et en effet, je ne sais combien d’orgasmes j’ai eu lorsque tu as repris les commandes. Une nuit presque blanche, remplie de plaisirs intenses et de confidences. La qualité et la quantité. L’envie surtout de nouveaux moments avec toi, parce que j’aime quand une rencontre ne se résume pas à simplement s’envoyer en l’air.
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Délicieuses retrouvailles
Complices de 2013 à 2014, je suis incapable de dire combien de nuits nous avons passé ensemble à l’époque. Entre nous, ce n’était pas que du sexe, mais une belle amitié et des moments de rire autour d’une bonne omelette qu’il savait bien cuisiner, de musique ou autre. Nous avons concrétisé de nombreuses envies ensemble et vécu plusieurs trios. Puis il a été en couple, j’ai eu mon premier enfant, puis mon deuxième. Presque 4 ans sans nouvelles. Il y a plusieurs mois, en cuisinant une omelette, je lui envoie la photo avec un petit message accompagnée de pensées pour lui. Pas de réponse.
Soudain, au milieu de l’été, un message, des excuses de ne pas avoir répondu, c’était une période compliqué pour lui, et puis il aurait préféré que je pense à lui pendant un orgasme plutôt qu’en cuisinant une omelette. Ces dernières années, j’ai fait plus d’omelettes que j’ai eu des orgasmes avec des amants! Il a fait un burn out et commence tout doucement à s’en sortir. Même si j’ai d’autres perspectives de rencontre en ce moment, je lui propose de se revoir, avec l’appréhension que ça pourrait être décevant, pas comme avant, mais l’envie est là tout de même de reprendre de ses nouvelles. Rendez-vous est pris, puis reporté avec un soupçon de déception. L’occasion de me rendre compte que mes intentions ne sont pas seulement amicales mais aussi coquines.
Le jour J je le préviens de mon départ de la maison, il y a environ 45 minutes de voiture, je mets la musique à fond, je suis bien, j’aime la perspective de ce rendez-vous et je réalise que je serai déçue s’il n’y a pas de corps à corps torride! On ne sait pas dans quel état d’esprit on est l’un et l’autre, mais je sais aussi combien on peut être timide, ou discuter jusqu’à pas d’heure. Mon envie est évidente, alors j’ose. J’ai tout à gagner à être claire sur mes intentions. Je profite de l’arrêt à la station service pour lui envoyer un message explicite. Sa réponse me donne le sourire.
En arrivant, on ne se jette pas l’un sur l’autre, ce ne serait pas approprié, mais après une rapide visite de son appartement nos baisers et nos mains se retrouvent doucement et permettent bientôt à nos vêtements de tomber sur le sol. Quel plaisir de retrouver son sourire, ses mains, sa langue. Ses cunis sont toujours aussi passionnés et divins. Je sais que je peux en profiter. Ma jouissance ne tarde pas. Je prends également possession de sa virilité un long moment. Le sentir en moi est très agréable, j’aime retrouver ces sensations au rythme de ses coups de reins, ses expressions, son sourire, son côté câlin. J’ai toujours apprécié ce mélange de fougue et de tendresse. Mon plaisir est une valeur sûre avec lui, de quoi balayer toutes les petites appréhensions que j’avais.
Nous passerons une longue soirée nus dans son appartement à nous raconter nos histoires avec de la bonne musique, je souris à apprécier tous les ingrédients qui avaient accompagnés nos soirées et nuits quelques années en arrière. L’impression de voyager un peu dans le temps. Il est agréable de constater que la complicité n’a pas disparue, il ne fallait pas grand chose pour qu’elle revienne. Il me propose de rester dormir, j’accepte, les enfants sont de toute façon chez leur mamie. Nous perdons la notion du temps, il est 1h30 lorsque nous nous couchons et recommençons nos ébats. Nous sentons la fatigue nous envahir et regrettons presque d’avoir trop parlé. J’aurai pourtant pu faire durer ce délicieux 69 pendant des heures, en tout cas c’est l’envie qui m’a traversé l’esprit pendant que j’étais en train de le savourer…
J’ai peu dormi cette nuit là, le fait de ne pas être chez moi, l’appréhension d’avoir des bouchons le lendemain pour aller au travail, mais qu’importe, j’ai adoré ces délicieuses retrouvailles.
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Aux vibrations!
Le feeling, l’envie, l’attente. Le plaisir à chaque étape et pas uniquement lorsqu’il a lentement glissé ses doigts dans ma culotte. J’ai aimé savourer chaque instant, de discussion, de douceur, de caresse, de sexe, de sourires, de rires (même si certaines blagues ont nécessité une explication ; )
Prendre le temps de savourer, les bulles, ses mains sur mon corps, ses mots. Le sucer lentement, sensuellement, longtemps. Me mordre les lèvres à le sentir sur moi, en moi. Uniquement parée de mes chaussures.
J’ai aimé toutes ces histoires cocasses que nous nous sommes racontées en riant.
Deux cerveaux avec ce besoin de connexion, deux corps avides de sensations, deux coeurs parfois blessés ne voulant pas tomber amoureux, mais appréciant les émotions, les vibrations.
Cette rencontre ne se résume pas à ces heures passées dans une chambre aux draps roses, ou devant un verre. Cet homme me donne le sourire et du plaisir par cette insouciance et cette légèreté qu’il est bon de retrouver. Après avoir passé des mois sans envie de plaisirs solitaires, c’est un plaisir d’avoir envie de nouveau, en toute simplicité, en mettant de côté tout ce qui pourrait être compliqué.
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Un vendredi soir à Paris
Il y a du monde à cette soirée qui marque la renaissance des apéros libertins. Tout le monde a la même envie de se revoir. J’y vais sans savoir qui sera là, mais avec la certitude qu’il y aura forcément des personnes que j’aurai plaisir à retrouver. J’ai prévenu mon mari que je ne m’interdis pas de prolonger la soirée si l’envie se ressent. J’ai acheté spécialement des chaussures à talons juste avant pour parer à toute éventualité. En entrant j’aperçois tout de suite, plusieurs personnes que je connais, et même un peu plus loin, l’un de mes anciens amants. Il vient à moi avec un grand sourire: « ça me fait super plaisir de te voir, j’ai quelqu’un à te présenter! »complètement métamorphosé et heureux grâce à son nouvel amour. Leur bonheur fait plaisir à voir. Et puis surtout il y a cette amie, que je retrouve, qui me saute dans les bras, m’embrasse chaleureusement, alors que nous ne nous sommes pas vues depuis longtemps et que les choses n’ont pas été simples entre nous. Elle aussi me présente celui qu’elle appelle tendrement « L’amour de moi ». Elle rayonne…
Mais je suis vite happée par l’atmosphère si chaleureuse de la soirée, voguant d’une personne à l’autre en tête à tête ou petit groupe, avec des conversations pertinentes, cocasses,joyeuses, délicieuses. Pour la première fois j’ose me présenter en tant que « Lilou », un challenge pour moi. Au moins trois femmes m’ont remercié pour mon blog, en me disant que ça les a aider à avancer sur leurs chemins. C’est toujours très touchant ce genre de témoignage. Tout le monde est heureux d’être là. Se retrouver, faire plus ample connaissance ou se rencontrer dans une atmosphère chaleureuse, conviviale et bienveillante. Le lieu choisi pour l’occasion est d’ailleurs très accueillant, même s’il n’est pas privatisé et que quelques clients ont dû être surpris par nos audaces. Voir une femme embrasser plusieurs hommes ou femmes dans la même soirée, et surprendre quelques mains baladeuses doit faire sourire.
La proposition de poursuivre la soirée au sauna est lancée. Mon amie me propose de dormir chez elle pour éviter de rentrer en taxi. J’accepte. Nous voilà trois hommes et quatre femmes en partance pour le sauna. J’ai juste adoré tous les instants de cette soirée, se sentir bien tous ensemble, qu’on ne se connaissent pas, peu ou très bien, nous avons plaisir à nous laisser aller à ces beaux moments d’intimité. J’en retiens de belles images de corps se mélangeant, de perte de repères au profit du plaisir, des complicités naissantes, des cris, des jouissances… Tout le monde en est sorti ravi.
A 3 heures, je me retrouve dans le canapé-lit de mon amie, elle et son homme sont dans leur chambre à côté, nous tombons de sommeil. A 7 heures, j’entends des petits bruits qui ne me laissent aucun doute. J’entrouvre la porte en chuchotant: « Vous voulez que je vous rejoigne? » Nul doute que la réponse est positive et nous embarque dans un délicieux trio. Après les croissants et pains au chocolat, je les quitte heureuse de ces heures suspendues dans le temps.
Me voilà allongée sur l’herbe, les enfants jouent autour de mon mari et moi, la fatigue se ressent, mais je savoure ce plaisir simple et j’ai tout simplement un large sourire aux lèvres grâce à ces images qui tournent en boucle dans ma tête. Toute la journée les petits mots gentils sont venus faire vibrer mon téléphone aux bons souvenirs de cette soirée.
PS: un grand merci à Adam et Valeska les organisateurs de cette soirée!
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Sucer n’est pas que(ue) jouer
Vierge de toute expérience, la première fois que je me suis retrouvée nue devant un homme, le sexe en érection, je l’ai regardé dans les yeux, je lui ai souri, et j’ai eu envie de prendre possession de son membre viril. Cette mise en bouche a marqué le début de ma vie sexuelle. L’expression de son plaisir fut à la hauteur de sa surprise. Son « Mais tu es faite pour ça! » m’a flattée, j’étais fière de l’avoir ainsi autant fait vibrer.
J’ai rencontré ensuite celui qui est devenu mon mari, prenant le temps de découvrir et d’apprécier davantage ma sexualité et de prendre de nouvelles initiatives en matière de mise en bouche. J’adore jouer avec la virilité. C’est un cadeau que j’aime offrir, mais que je refuse systématiquement s’il est réclamé. Je ne le fais pas avec tous les hommes de la même façon, mon implication dépend de mon humeur du moment, de mon désir pour l’autre et aussi de la situation. Plusieurs hommes m’ont confortée dans l’idée que j’étais plutôt douée pour la fellation.
Puis ma vie libertine s’est enrichie et un jour je me retrouve à partager un homme avec une copine. La voir faire est très déstabilisant, impressionnant. Elle ne s’y prend pas du tout comme moi, n’a probablement pas le même but non plus. Là où moi je joue, titille, et m’arrête au moment propice, j’ai l’impression qu’elle recherche vraiment la jouissance de son partenaire. Je reste un peu en retrait, plus dans l’observation, à ne pas vouloir entrer dans une sorte de compétition.
La fellation est un domaine dans lequel elle excelle, c’est indéniable. Elle ne suce pas qu’avec sa bouche, mais aussi avec ses yeux, ses mains, son cul, c’est tout son corps qui s’implique. Loin de remettre en cause mes propres talents, j’essaie plutôt de m’enrichir de l’expérience.
Plus récemment, un autre trio, m’a mise dans la même position. Me voilà à observer une autre copine experte en la matière. Les réactions flagrantes de notre amant l’attestant. Une fois encore, la comparaison n’est pas aisée, surtout avec une femme qui maîtrise autant le sujet. Je regarde. La conversation vient enrichir le plaisir: « Tu vois, tu peux faire comme ça aussi »… « Et ça, ils aiment bien en général ». Me voilà à apprécier la leçon, autant que l’amant en profite. Je comprends qu’elle a appris plein de choses en nouant le dialogue avec ses amants, en leur demandant leurs préférences, en apprenant à connaitre chacun d’eux, et leurs petites faiblesses.
Ce que m’ont appris ces hommes et surtout ces femmes, c’est qu’il n’y a pas une façon de sucer mais une multitude. Nos talents et nos sensibilités sont complémentaires, divers et variés. Nous avons toutes les trois un point commun, l’essentiel: nous aimons ça. C’est ce qui fait toute la différence en matière de fellation. Le plaisir est partout mais surtout dans l’envie de donner.
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Nous libertines
Je la retrouve après le travail près de mon bureau, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vues et nous avons beaucoup de choses à nous raconter. Sa dernière rencontre n’est autre que l’homme dont je lui avais parlé quelques mois plus tôt, avec qui j’ai passé 2 nuits. Elle me révèle qu’en quelques semaines elle l’a déjà vu beaucoup plus que ça. Nous nous étions pourtant jurées d’éviter de fréquenter le même homme, mais nous en rions, qu’importe, la relation que nous avons chacune avec lui est essentiellement basée sur le plaisir et rien d’autre.
Au moment de choisir une table, les restaurants sont pris d’assaut, nous envisageons de patienter pour l’un d’entre eux, mais l’envie de retrouver nos hommes pas trop tard nous incite à prendre de la vente à emporter.
Nous nous installons sur les marches mangeant nos sandwichs en contemplant le coucher de soleil. Elle me parle des temps forts de sa nouvelle relation, de ses envies coquines, évoque un éventuel trio avec une autre femme. La question me brûle les lèvres, surtout depuis que nous avons timidement échangé quelques baisers et douces caresses: « Pourrais tu l’envisager avec moi? ». La réponse est évidente. Son téléphone vibre, c’est l’homme dont nous parlons depuis le début de la soirée. Elle l’informe que nous sommes ensemble, aussitôt il appelle: « J’ai tout ce qu’il faut dans le frigo, si vous voulez dans 20 minutes on peut être tous ensemble chez moi autour d’un cocktail? »Nous avons toutes les deux pris l’habitude d’être spontanées et de répondre à des sollicitations d’un amant à la dernière minute pour suivre nos envies. C’est toutefois intrigant, perturbant, excitant et inédit de devoir prendre une décision ENSEMBLE!
Les questions logistiques se chamboulent dans nos têtes, nous avions l’intention de rentrer tôt, vu l’heure et le lieu, outre l’intimité induite, y aller implique de rester dormir. Elle est en deux roues, moi en transport. Je n’ai pas de tenue de rechange pour le lendemain, je ne suis pas épilée et mes règles se terminent tout juste: clairement les conditions ne sont pas favorables. Peut être faudrait il planifier ça pour une prochaine fois, mais quand? L’impression d’un « Ce soir ou jamais! »
Il nous faut prendre rapidement une décision, partagées entre appréhension et envie nous voilà incapables de trancher, le plus simple est de nous en remettre à l’avis de nos chéris. Nous appelons chacune notre moitié: « Ça ne te dérange pas si je ne rentre pas ce soir? » Nous obtenons facilement leur aval, chacune consciente de notre chance et de notre situation privilégiée.Pour une fois, nous n’aurons pas besoin de nous raconter notre soirée, désormais, plus rien ne nous empêche de poursuivre ensemble notre vie libertine.