Mes amants
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Patience et grande vitesse
Pour une fois, c’est moi qui fait la plus grande partie du chemin qui nous sépare. Prendre une journée pour un moment libertin, j’ai l’habitude, mais quitter la région parisienne et prendre le TGV, c’est une première. Voilà des mois que nous ne nous sommes pas vus, des semaines que nous réfléchissons à toutes les possibilités pour enfin être dans les bras l’un de l’autre et des jours que cette escapade est planifiée. Rien à faire, tant que je ne suis pas dans ce TGV j’ai du mal à me réjouir de cette agréable perspective, besoin d’être sûre qu’aucun malaise voyageur, aucun colis suspect ou avarie matérielle ne viendra entraver nos projets de retrouvailles.
Devant déposer mon bébé chez la nounou avant de partir mon timing est serré, heureusement j’ai anticipé et préparé toutes mes affaires à l’avance pour ne pas perdre de temps inutile. Courir avec la poussette et le porte jarretelle pour ne pas rater le bus a quelque chose de piquant. Je réussi à avoir 2 RER d’avance par rapport à mon heure habituelle, c’est suffisant pour avoir de la marge en cas de ralentissement, je commence à me détendre.
Petite halte technique dans les toilettes afin de bien remettre en place bas et porte jarretelle, avant d’embarquer dans le TGV, heureuse d’être à côté de la fenêtre et dans le sens de la marche. Voilà, je peux souffler, j’avance vers toi, enfin, et désormais plus rien ne peux m’empêcher d’être bientôt dans tes bras. Les paysages défilent, d’abord dans la brume, avant de laisser place au soleil. Je suis bien, sourire aux lèvres et musique dans les oreilles. Ce voyage fait partie intégrante de mon escapade coquine, je le savoure aussi.
Enfin, nous pouvons nous serrer dans les bras, nous embrasser, nous regarder, nous sourire. Ça te fait tout drôle de te retrouver dans cette gare TGV familière pour toi en ma compagnie. Juste le temps de prendre un sandwich et de prendre la direction de l’hôtel que j’ai réservé.
5 heures, c’est le temps qu’il nous reste avant mon TGV retour, qu’il est bon de te sentir contre moi, de te sentir, de voir de mes yeux et de pouvoir enfin toucher ton nouveau corps aminci. Un premier corps à corps, attendu et nécessaire pour faire un peu retomber la tension sexuelle entre nous.
Mais toi et moi, ce n’est pas que du sexe, besoin de se parler, de mettre des mots sur cette distance, sur cette relation particulière qui a évolué. Pas toujours simple de verbaliser ce que l’on ressent, pas simple d’attendre trop longtemps un moment qui passe trop vite. Mélancolie, nostalgie, frustration, nous sommes loin de l’insouciance de nos précédents rendez-vous. Nous découvrons le libertinage et ses imperfections, un peu comme si nous étions en hibernation. Vivement la fin de l’hiver!
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Ces quelques mots dans ma boîte mail
Ma chère Lilou,
Je n’ai jamais cesser, ni de te lire, ni de te suivre au travers de ton site. Avec une joie, voire une fierté toute particulière, moi qui ai eu deux fois l’occasion de te faire l’amour…
Je ne sais pas quel souvenir tu gardes de ces expériences, mais pour moi ce sont de beaux moments, et ils font clairement partie des pièces maîtresses de ma bibliothèque à souvenir érotique.
Je te disais donc que je te lis, et plus je vieillis, au même rythme que toi, plus je te trouve belle, élégante, et diablement bandante…
Ces quelques lignes ne sont pas vraiment une invitation à me revoir, ma vie est ailleurs et mon libertinage se résume à la lecture de certains blogs. Non, je voulais juste te dire que tu es une belle personne, que chacune de tes photos est plus belle que la précédente, que chacun de tes récits me procure un vif et sincère désir.
Merci, ma douce libertine, merci pour tout…
P.
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Protégé : Carpe Diem
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De 17h45 à 9h15
Mon homme qui nous regarde baiser puis quitte la chambre d’hôtel pour rentrer à la maison.
Ce « Tu peux pas garder ta petite culotte, il me la faut, là maintenant dans ma poche! » alors que nous sommes attablés au milieu d’une brasserie populaire avec des gens tout autour de nous.
La balade digestive dans les passages couverts avec ce petit recoin discret, idéal pour une petite mise en bouche.
Le mojito « très bon » aux dires du barman après lequel j’ai eu envie de te glisser à l’oreille: « Tu viens, on va baiser! »
Cette cage d’escalier d’immeuble Haussmannien dont je me souvenais encore du code, tant de fois parcourue il y a des années, mais dans laquelle je n’avais encore jamais joui.
Ce « Oh, il nous reste encore au moins 15 minutes! Baisons! » juste avant de quitter la chambre où nous avons eu déjà tant de jouissances, pour prendre des chemins différents.
Nous ne savons pas quand nous nous reverrons, mais j’aime, entre autres, ces souvenirs avec toi.
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Protégé : Quoiqu’il arrive
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Soirée épicée
Une première rencontre entre deux personnes est toujours un moment particulier. Il y a une petite poussée d’adrénaline, l’envie de plaire, d’être à la hauteur de cette nouvelle situation. Prendre possession de la chambre d’hôtel, juste avant, s’accorder un premier moment de plaisir en souriant de voir tout près les TGV passer.
Comme souhaité je me suis apprêtée, mon corps a été enduit d’huile parfumée, son choix s’est porté sur des dessous rouge et noir, une robe moulante trop sexy pour que j’ose la porter au bureau, et des talons hauts qui rendent toute femme désirable. Un peu de fond de teint, du fard à paupières, du mascara et un peu de rose léger sur mes lèvres, j’aime, les yeux dans le miroir me faire toute belle. Puis, nous nous retrouvons autour d’un verre sur une terrasse. Je suis complimentée pour ma tenue. Je me sens très féminine, très bien dans ma peau, j’assume comme rarement j’ose mon sex appeal, je suis ravie d’être là, et j’adore les perspectives de cette soirée.
Vient le temps de faire plus ample connaissance, les mots, les sourires, les regards se font intenses. Chacun s’affirme, cherche sa place. Lequel des deux aura le dernier mot? Il est encore tôt pour le dire, mais je sais déjà qu’à un moment donné, j’aurai les mains liées. Tour à tour chacun prend la parole, se jauge. J’observe, j’aime ma position. Nous prenons la direction du restaurant, étape indispensable pour prendre le temps de mieux cerner qui nous sommes et nos envies. Cet entre deux, autour d’un cocktail et de plats légèrement épicés est un délicieux préliminaire, où regards intenses et mains baladeuses s’alternent et en disent longs sur les intentions coquines. J’aime ce baiser furtif rapidement déposé sur mes lèvres malgré les personnes en présence, ses douces caresses sous la table et notre fou rire lorsque nous nous rendons compte que nos sujets coquins arrivent jusqu’aux oreilles de la table voisine. Peu nous importe à vrai dire si l’issue coquine de notre soirée est visible aux yeux de tous.
Lorsque nous arrivons dans la chambre ornée de jolies poutres, mes vêtements tombent doucement. Nos baisers sont moins timides, ses mains douces parcourent mon corps. Il observe. Bientôt me voilà allongée sur le lit, nue, me laissant emportée par son désir de domination. Je suis priée de lui tendre mes poignets pour qu’ils soient liés. Je ferme les yeux, m’abandonne au plaisir, je vibre et je gémis…
Lorsque je reprends mes esprits, je vois les poutres du plafond, elle à ma gauche, lui à ma droite, ils s’embrassent. Même s’ ils se tiennent tête depuis le début de la soirée pour mener le jeu, les voilà à l’unisson pour mon plaisir…
J’adore être spectatrice de leur rencontre intellectuelle et charnelle. Mes mains s’invitent encore nouées sur leurs corps. Le jeu à trois continue. On me délivre de mes liens, pour mieux pouvoir prodiguer mes caresses. J’aime ces complicités mêlées qui se tissent et se mélangent. Elle est belle, plus encore quand elle joui. Lui le regard intense n’a d’envie que notre plaisir. Nous rirons, partagerons nos expériences et nos jouissances jusqu’à près de deux heures du matin, au grand désespoir de nos voisins de chambre.
J’ai adoré cette soirée pleine de charme, de surprise et de plaisir!
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Chaleur
C’est notre quatrième chambre louée pour quelques heures, en autant d’établissement, nous sourions de devenir des testeurs d’hôtels. A peine la porte franchie nous sommes heureux que ce petit dix mètres carré avec le minimum syndical, toilettes et douche soit climatisé. Pour le peu de temps que nous resterons, l’essentiel n’est pas les prestations à notre disposition, mais bien ce que ce lieu nous permet de faire.
Nous nous débarrassons de nos sacs et affaires, nous prenons dans les bras et nous embrassons. Tu t’exclames: « ça fait tellement longtemps! ». On s’est pourtant vu il y a deux jours. Rapidement ma robe d’été tombe, nos mains se baladent sur nos corps, nos baisers s’enflamment, ma petite culotte se retrouve sur le sol. Tu me plaques contre le mur, ça commence à devenir une habitude. J’aime te sentir ainsi contre moi. Il fait chaud, une douche ne serait pas du luxe, mais pour le moment, nous préférons faire monter encore plus la température. Tu glisses tes mains dans mon intimité, je sens du bout des doigts ta queue gonflée de désir à travers ton boxer. Je vibre, j’adore cela, je pourrais rester des heures comme ça. Je n’ose encore me retourner, je sais l’effet que ça te fait, mais me voilà face contre le mur et fesses contre toi. Je sais que bientôt tu me prendras comme ça, mais pas encore, je veux d’abord profiter de tes baisers, de tes caresses, de la chaleur de ton corps. Ce désir puissant nous attire l’un à l’autre. Je me retourne pour me plonger dans ton regard si intense. Il ne me reste que mon soutien gorges, tandis que tu es en boxer. Plus pour longtemps. Tu es complètement nu, je saute sur l’occasion pour m’accroupir et te prendre en bouche, ma chaleur t’envahit, ma langue tourne autour de ton gland, ta main s’appuie contre la porte d’entrée pour ne pas succomber, j’aime entendre tes soupirs dans ces moments de plaisir, je te regarde dans les yeux, te souris. Je profite de toi, mais bientôt tu m’interromps, tes envies se font plus claires: « Tu ne m’en veux pas si on garde la douche pour après, là, j’ai envie de toi! ». Jamais, je ne t’en voudrais de vouloir me prendre, surtout debout appuyée contre ce mur. Je suis sur la pointe des pieds, cambrée, pour mieux sentir ta queue en moi. C’est si bon.
Puis le lit nous fait envie: « Quelle position souhaites-tu? ». Peu t’importe. Je te veux sur moi, les yeux dans les yeux, je te sens bien comme ça. Mes mains parcourent ton dos, nos baisers accompagnent notre plaisir. Puis te voilà sensible, tu m’interroges:
« Tu fais quelque chose là?
-Rien pourquoi?
-Si, tu contractes…
– Ah oui, ça, tu as raison, je n’y fais même plus attention.
-J’aime beaucoup!
– Et bien c’est ce qu’on « s’amuse » à faire lors de la rééducation du périnée. »Nous en rions, avant que notre corps à corps reprenne de plus belle, et que nos mots, continuent de naturellement trouver leur place dans notre intime. Nous évoquons, nos ressentis, nos expériences, nos petites histoires, nos envies aussi. Un jour, nous nous ferons l’amour rien qu’avec les yeux, c’est sur ta liste, mais ce qui te plait, ce sont toutes ces choses qui ne sont pas sur cette liste et que nous ferons.
Mais là tout de suite, je veux me retourner, face contre les draps non défaits, je soulève mes fesses pour mieux te sentir. Je ne te vois pas, mais je t’aime en moi. Quelque soit la position, je ne m’en lasse pas. Nous en profitons longuement. Ce sont les yeux dans les yeux que nous jouirons un peu plus tard, nos corps dégoulinants par cette forte chaleur. Nous prenons le temps de récupérer de nos ébats, avant de nous diriger vers cette douche bien méritée. Vivement la prochaine fois!
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Protégé : « Bon appétit »
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Un cœur au complet?
Le tout premier qui m’a dit « Je t’aime », c’était timide et mignon, Guillaume était un joli garçon que je n’ai jamais embrassé ni revu.
Le deuxième qui m’a dit « Je t’aime » c’était au milieu d’une chaste nuit, cela faisait à peine une semaine que nous nous étions embrassé pour la première fois, son « Je crois que je t’aime déjà » m’a un peu surprise. Il est devenu dix ans plus tard mon mari.
Le troisième qui m’a dit « Je t’aime », c’était au bout de cinq mois, le jour où j’ai enfin eu le privilège de sentir sa si jolie queue en moi. Mon bel amant a su se laisser désirer et en trois mots me bouleverser.
Le quatrième qui m’a dit « Je t’aime », c’était il y a moins d’un mois, d’abord en langage codé, puis enfin, les yeux dans les yeux, sous des draps, juste quelques heures à peine après notre premier regard.
Le dernier qui m’a dit « Je t’aime », c’était il y a moins d’une semaine, cela faisait quelques minutes que je l’avais sur le bout de la langue, il me l’a dit pour la première fois avec mon prénom. C’était juste avant de se dire au revoir, dans un parking.
Et il y a ce petit bonhomme, pas encore assez grand pour pouvoir le dire, mais qui déjà avec ses sourires à quelques petites dents, me fait chavirer. Assurément le plus important de tous, celui qui a besoin de moi. Il y a plus d’hommes désormais dans ma vie que je ne l’aurai imaginé. Tellement de « Je t’aime » que ça en devient indécent, mais peu importe, je profite, et j’aime. Mon cœur n’aime pas qu’un homme, mais il aime chacun d’eux sincèrement, et différemment pour ce qu’ils m’apportent. Aucun ne vient prendre la place des autres, car mon cœur en plus de battre parfois intensément, a cette capacité de s’agrandir tout simplement. J’aime l’amour au pluriel.
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Protégé : Insomnie et confidences