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Une question de place
Il y a 5 ans, il est entré dans ma vie sans que je m’y attende, au début de ce que nous avons vécu, entre notre première rencontre et notre premier baiser, il avait écrit:
« Je ne veux pas de regrets, alors je me jette à l’eau: dans mes rêves les plus fous, tu m’accordes une petite place dans ta vie, à côté des autres. Peu importe ce que l’on fait de cet espace, du moment que c’est ce que nous voulons tous les deux. Pour demain je ne sais pas encore, mais aujourd’hui j’ai envie de te revoir, de ton sourire, de ton regard, du son de ta voix. »
Et cette place, je lui ai donné, il a eu mon cœur et mon corps, parce que comme lui, j’en ai eu envie, et j’ai vécu de belles émotions fortes, que je suis heureuse d’avoir vécues.
Comme moi, il a vécu d’autres histoires en parallèle, et il avait utilisé l’allégorie des assiettes chinoises, qu’il faut agiter au bon moment pour ne pas qu’elles ne tombent et ne se cassent.
L’équilibre est souvent instable, et le cœur a quitté l’aventure avant le cul, et j’ai eu du mal à ranger l’assiette dans le placard. Parce qu’il avait pris de la place dans mon esprit. Je savais que les sentiments n’étaient plus là, mais j’avais gardé cette envie d’avoir une place dans sa vie, comme celle qu’il m’avait demandé au début. Je n’étais pas une libertine jalouse, j’étais ravie de ce qu’il vivait et je ne souhaite que le bonheur de l’autre, mais j’ai été une libertine attachée à une idée, à une relation, à ce que j’avais donné, à cette place que je voulais dans sa vie.
Je me suis torturée à vouloir savoir où était ma place, à focaliser sur qui j’étais pour lui, plutôt que sur le moment présent où je pouvais être avec lui. Nos moments sont devenus de moins en moins plaisants et moi qui n’a pas l’habitude de mettre fin à mes histoires, je l’ai mené à prononcer le mot « rupture ».
Aujourd’hui, je sais que j’ai une place particulière dans sa vie, je suis celle qui lui a montré qu’une autre vie était possible, une vie où il peut être vraiment lui-même, sans avoir à mentir ou trahir, une vie où il semble plus heureux et épanoui auprès de celle(s?) qu’il aime.
Il ne sert à rien de chercher à avoir une place dans la vie des gens. Cette question de place, est quelque chose qui se fait naturellement. C’est un équilibre instable permanent. Il est préférable de vivre et de profiter du moment présent à 200%, c’est ça qui nous donne une place particulière dans la vie des autres, il m’a permis de le comprendre, et de mieux vivre mes moments d’exception aujourd’hui.
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Et après?
Des mois que rien n’était possible, que seuls quelques SMS permettaient d’avoir des nouvelles. En mars il m’avait dit qu’il devait déménager en juin, ça laissait le temps de pouvoir se voir, et puis confinement. Alors lorsqu’il m’informe qu’il part à la montagne dans 3 jours pour aller chercher un appart et s’installer là bas, l’envie est une évidence.
Arrêtons d’avoir peur de tout, et profitons de ces moments d’exceptions qui ne seront bientôt plus possible aussi facilement. Et dire que tout l’hiver, je n’ai pas eu le courage de faire ces 50 km qui nous séparent, alors je sais que je n’irai pas jusqu’à sa montagne pour une nuit torride.
Avant de le rejoindre, je me suis imaginée des retrouvailles fougueuses, indécentes, torrides. J’avais envie de lui proposer de faire des photos, des vidéos même, pour immortaliser tout ça, comme pour avoir des traces, des souvenirs de nos étreintes.
La réalité fut toute autre, le champagne et le plaisir au rendez-vous, comme à chacune de nos soirées et de nos nuits. Mais finalement, même si j’ai osé lui proposer quelques jouets pour pimenter nos ébats, l’appareil photo est resté sur le sofa.
Point besoin de photo ou de vidéo pour me souvenir de lui, nos instants sont bien ancrés dans mon esprit. Le plaisir aussi, toujours au sommet!
J’aime son univers, sa musique et les belles images qu’il me fait à chaque fois découvrir. Assurément, il sera heureux dans sa montagne avec son drone! -
Retour à la case Lilou
Je teste des choses, je tourne en rond, je me cherche, me pose des questions existentielles. Je bataille avec moi même depuis des mois pour essayer de faire naître cette femme entrepreneuse qui est en moi! Et si c’était aussi simple que d’entreprendre un homme j’aurai déjà un numéro dans la poche… de SIRET!
Je tourne en rond avec mes envies, ma double ou triple vie, le côté sage, le côté sexy, et la personne au milieu. Co-exister, co-habiter, co créer avec toutes mes identités!
Des comptes Facebook, Twitter ou Insta perso, pro, sexy… des contacts à la pelle, à ne surtout pas mélanger, manipuler le clavier avec précaution. Passer d’un téléphone à un autre, d’un écran à l’autre. L’ordi pro, perso, de bureau. Glisser mes doigts sur les claviers, flirter sur la toile, être convoitée par les hommes ou les marketeurs qui veulent me proposer leur dernière formation marketing ou leur super outil pour générer du trafic, des leads, faciliter la prospection!Et puis se rendre compte que certaines choses ne sont pas pour moi, que dans ce monde là aussi, j’ai besoin d’être moi, que démarcher, prospecter n’a jamais été ma façon de faire, ma façon d’être. J’ai toujours réussi à provoquer mes envies, je trouverai bien le moyen de faire naître mon projet. Quel qu’il soit. A chaque fois que mon cerveau part en ébullition, à chaque fois que j’écoute mon intuition, à chaque fois que je cherche cette vibration, c’est ici que je reviens, car Lilou est l’une des plus belles aventures de ma vie, et c’est elle qui me pousse à réaliser mes rêves à concrétiser mes envies, et je crois qu’il faut que j’accepte que je ne peux pas entreprendre sans elle et qu’il faudra forcément une petite touche sexy!
To be continued…Crédit photo Pierre Emmanuel Rastoin.
NB: Merci à M. pour ton écoute et ton précieux temps!
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Parce qu’il y aura un après
Nous vivons un moment qui marquera notre histoire. Un bouleversement qui aura des conséquences. Liberté, c’est le premier des trois mots de notre devise nationale, et pourtant nous en voici tous privé, pour une durée indéterminée. Il n’est plus possible de me promener tranquillement dans un parc, de visiter un musée, prendre la voiture pour rendre visite à ma maman ou à un amant. Nous voilà enfermés dans un huis clos, qui n’est pas toujours facile à gérer. L’impression d’être une femme au foyer à devoir gérer les enfants en permanence et les repas midi et soir. Comme beaucoup, je suis au chômage, les trois jours de télétravail étaient de toute façon difficile avec deux enfants en bas âge.
Il va falloir faire preuve de patience, probablement beaucoup de patience, et rien n’est facile pour personne. Les rues sont désertes, parmi les rares passants certains portent gants et masques. Les premiers jours, la cohue dans mon supermarché m’a fait ressentir quelques émotions. Comment a-t-on pu si rapidement en arriver là? Il y encore quelques semaines, lors du dernier apéro libertin, je faisais la bise à bon nombre de personnes n’ayant pas le sentiment de me sentir menacée, et puis ce matin, je vois un véhicule où il est écrit « Urgence Oxygène » et deux hommes en sortir avec masque et gants au coin de ma rue…
Mais ce confinement ce n’est pas que cette ambiance anxiogène. Même si c’est fatigant je prends à cœur mon rôle de maîtresse d’école. Je me surprends à trouver des ressources pour proposer à mes enfants des activités, des ateliers. J’ai appris à faire des cœurs en pâte à sel. Je les câlines et leur dit « Je t’aime » deux fois plus que d’habitude. Ce n’est plus la course le matin pour arriver à l’école avant que les portes ne ferment. On peut prendre le temps de jouer, de rire, rester en pyjama un peu plus longtemps si on veut, inventer des jeux, regarder les escargots, ramasser les feuilles dans la cour, faire un grand ménage de printemps. Et puis il y a ce calme qui fait du bien, on pourrait presque méditer dans la rue! Je réalise la chance que j’ai de vivre dans un environnement agréable où la nature a une grande place. Quel plaisir d’entendre les oiseaux!
Et si finalement, ce confinement était aussi pour moi une opportunité. L’occasion d’enfin finir l’enregistrement du récit de ma première fois dans un sauna, suivre cette formation que je n’avais pas eu le temps de faire et d’enfin m’investir dans la concrétisation d’une envie: la mise en place d’un business en ligne, en automatique. Voilà des années que je sais que c’est possible, des mois que les idées se succèdent les unes après les autres, mais que j’avais du mal à me lancer. Et puis il y a quelques semaines j’ai eu un déclic, j’ai trouvé le moyen de rassembler les pièces du puzzle, j’ai saisi cette opportunité qui me permettra d’enfin me lancer, de sortir une nouvelle fois de ma zone de confort. Je sais qu’un simple clic peut changer une vie! C’est un concept auquel je crois, moi qui aime apprendre et une belle opportunité pour tous ceux qui rejoindront le navire de se mettre à l’abris à l’avenir de la crise que nous traversons!
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Valeur sûre!
En bourse on aime investir dans les valeurs sûres! Pour mes amants, c’est pareil! J’aime le retrouver, me laisser enivrée par ses baisers, sa tendresse, le prendre pleinement dans ma bouche pendant qu’il se délecte de ma chatte… Nos baises sont torrides, jouissives et j’adore la musique qu’il me fait découvrir à chaque fois! :)
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Des hauts et des bas
Il y a des périodes comme ça, souvent l’hiver pour moi, où il se passe moins de choses. Des baisses de morales, de la fatigue, des contrariétés, tout ça affecte très facilement parfois ma vie intime, mais dans ces moments là, je me dis que ça passera. Parce qu’assurément, les hauts je les préfère sexys et décolletés, et les bas, autofixants, en résille ou accrochés à un porte jarretelle! ;)
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A méditer !
A-t-on réussi sa vie quand on a un article sur soi dans l’Union ?
C’est agréable en tout cas de se voir sur papier glacé, maintenant il ne me reste plus qu’à lui faire de la place dans ma boîte à précieux souvenirs.
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Une bonne soirée
Se réunir pour réfléchir sur les ingrédients qui font le succès d’une soirée libertine, venir juste après le bureau en pantalon pull lunettes, pour partager une vision, se mettre d’accord sur une organisation, proposer chacun avec nos compétences et nos affinités nos contributions. Boire un verre, manger un morceau et forcément parler de nos expériences, raconter nos anecdotes, rire de nos situations cocasses. Réaliser que nous avons travaillé pendant des années dans le même bâtiment, déjeuner dans la même cantine sans même le savoir! Réfléchir à la définition de l’amant(e), parler d’éjaculation féminine, de plaisir anal, prostatique, d’orgasme cérébral, d’hypnose érotique, de tantrisme… Et se dire en fin de soirée: mais pourquoi est ce que l’on s’est donné rendez-vous dans un bar ? La prochaine fois un sauna sera certainement plus sympa !
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Belle année 2020!
2019 aura été une année de transition, une année où les idées, et les envies ont fusées. J’ai renoué avec Lilou et avec les nouvelles rencontres, je me suis retrouvée, semblable et différente. J’ai semé des petites graines, qui germeront peut être en 2020, ou même après qu’importe! L’important est toujours de prendre ici du plaisir! De rester moi en toute simplicité!
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Sur fond pastel
Après avoir parcouru de nombreux sites de réservation d’hôtel nous choisissons un AirBnb pour son originalité et sa convivialité. Me voilà à récupérer les clés et à laisser les propriétaires me présenter et parler de l’endroit qu’ils ont créé de toute pièce, de la déco qu’ils ont voulu soigné, de leur projet de vie, avec leur appartement juste à côté.
« Et vous? Vous travaillez dans le coin? Et votre ami? »
Réaliser qu’il ne faut surtout pas trop en dire, ni parler de mon mari et de mes enfants, au fond, j’assume qui je suis, ce que je suis, mais je ne veux pas qu’ils s’imaginent ce que je ne suis pas, je ne veux pas avoir à expliquer, à me justifier, à leur ouvrir les portes de ce monde…
Je vais faire quelques courses, de quoi nous préparer un petit repas simple, puis le retrouve au RER. Nous passons encore une soirée à digresser d’un sujet à un autre, je ne suis pas certaine d’avoir pu aller au bout d’un sujet…
Il avait dans son sac, des attaches, des cordes et des jouets, de douces tortures… J’ai été plutôt docile. Nous avons joué, nous avons joui, les voisins nous ont probablement entendu…
Nous avons savouré ces instants, sans oublier d’immortaliser le cadre qui nous accueillait pour la nuit. Et je souris à l’idée qu’un jour ce gentil couple tombe sur cette photo et reconnaissent leur antre dédiée à la femme et la féminité, il fallait bien y rendre hommage comme il se doit!