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Le pouvoir des mots
Se réveiller en pleine nuit avec les mots qui tournent dans ma tête et ressentir ce besoin de me lever pour garder une trace capter l’instant, les mots, les idées. Ne pas les laisser filer.
Des mots écrits sur un carnet, ou tapés sur un clavier d’ordinateur ou de téléphone. Des Screenshots, des instantanés, des copier-collés.
Des bribes de ma vie.La partie immergée d’un iceberg. Et toutes ces choses que je n’ai pas pu écrire, envolés à jamais.
Une écriture tantôt fluide, limpide, tantôt plus difficile.
Des idées qui ont des fois attendu des années avant d’être publiés. Laisser mûrir pour mieux concrétiser et refléter une envie.Écrire par petite touche comme le pinceau d’un peintre impressionniste révélant les bouts d’un portrait incomplet.
Lire entre les lignes, écrire avec des doubles sens, insérer des subtilités.
Respecter la confidentialité parfois nécessaire.
Garder intact des bribes de moments des fois oubliés, des fois indélébiles. Mémoire vive.
Écrire ailleurs aussi, pour me réinventer, oser autrement, suivre une idée, une envie du moment, essayer un autre style.Des mots pour séduire, faire sourire, conquérir, ressentir des émotions. Mon arme de séduction massive.
Mot après mot, seconde après seconde, profiter de la vie avec cette envie viscérale d’en garder le meilleur.
Filtrer, épurer, montrer, cacher aussi pour me protéger. Déformer si peu. Écrire mes envies pour les provoquer, mes souvenirs pour les sublimer.
Parler de mon cul, de mon cœur et de mon corps pour accepter celle que je suis dans son intégralité, avec cette envie de faire évoluer les mentalités. Montrer que d’autres vies sont possibles. Clamer haut et fort que la liberté est une valeur fondamentale, inestimable. Le plus beau des cadeaux. Celui qui fait vibrer, aimer, baiser, vivre avec intensité.
Mon écriture a forgé ce blog, a évolué avec lui, avec moi. Elle a provoqué mes plus belles rencontres. Elle a changé ma vie, et parfois aussi celle de celles et ceux qui me lisent. -
Prendre de la hauteur
Prendre de la hauteur, voir les choses sous un autre angle, apprécier ce point de vue différent. Dépasser mes appréhensions et mes idées reçues, faire fi de ma peur du vertige et finalement savourer les sensations fortes. Des années que tu étais pourtant là, dans mon champ de vision, mais que je ne te voyais pas, pas sous cet angle-là. Tu as toujours eu la bonne attitude, mais ça ne suffisait pas. Je n’étais pas intéressée, mon regard s’est détourné de toi parce que tu es l’amant d’une de mes amies libertines.
Prendre du recul sur ma vie libertine m’a permis de mieux te voir, m’a donné envie de faire plus ample connaissance, et levé une à une les barrières psychologiques que je m’étais imaginées. Alors j’ai avancé petit mot après petit mot dans ta direction, mais le ciel s’est assombri, peu importe, j’attendrai l’éclaircie. Le moment est arrivé, une première fois un peu trop vite, dans la pluralité d’une nuit libertine, sans préliminaire. L’envie de te revoir, cette fois en tête à tête, pour prendre le temps d’apprécier une vraie rencontre.
Je ne suis pas déçue du voyage, te découvrir très élégant dans ton costume bleu tout d’abord, et te laisser le pilote de la première partie de soirée en présence de ce jeune couple. Te surprendre ensuite lorsqu’enfin tous les deux, j’ai prévu un apéritif dînatoire et une bouteille de vin pour nous enivrer. Mais avant de goûter au dessert, tes mains glissent sur mon corps, ta bouche m’enivre de baisers. Tu complimentes ma lingerie, mais une fois celle-ci sur le sol, c’est à mon tour de prendre le contrôle de ton plaisir, de jouer avec ton membre viril jusqu’à entendre un « je vais me venger », et en effet, je ne sais combien d’orgasmes j’ai eu lorsque tu as repris les commandes. Une nuit presque blanche, remplie de plaisirs intenses et de confidences. La qualité et la quantité. L’envie surtout de nouveaux moments avec toi, parce que j’aime quand une rencontre ne se résume pas à simplement s’envoyer en l’air.
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Délicieuses retrouvailles
Complices de 2013 à 2014, je suis incapable de dire combien de nuits nous avons passé ensemble à l’époque. Entre nous, ce n’était pas que du sexe, mais une belle amitié et des moments de rire autour d’une bonne omelette qu’il savait bien cuisiner, de musique ou autre. Nous avons concrétisé de nombreuses envies ensemble et vécu plusieurs trios. Puis il a été en couple, j’ai eu mon premier enfant, puis mon deuxième. Presque 4 ans sans nouvelles. Il y a plusieurs mois, en cuisinant une omelette, je lui envoie la photo avec un petit message accompagnée de pensées pour lui. Pas de réponse.
Soudain, au milieu de l’été, un message, des excuses de ne pas avoir répondu, c’était une période compliqué pour lui, et puis il aurait préféré que je pense à lui pendant un orgasme plutôt qu’en cuisinant une omelette. Ces dernières années, j’ai fait plus d’omelettes que j’ai eu des orgasmes avec des amants! Il a fait un burn out et commence tout doucement à s’en sortir. Même si j’ai d’autres perspectives de rencontre en ce moment, je lui propose de se revoir, avec l’appréhension que ça pourrait être décevant, pas comme avant, mais l’envie est là tout de même de reprendre de ses nouvelles. Rendez-vous est pris, puis reporté avec un soupçon de déception. L’occasion de me rendre compte que mes intentions ne sont pas seulement amicales mais aussi coquines.
Le jour J je le préviens de mon départ de la maison, il y a environ 45 minutes de voiture, je mets la musique à fond, je suis bien, j’aime la perspective de ce rendez-vous et je réalise que je serai déçue s’il n’y a pas de corps à corps torride! On ne sait pas dans quel état d’esprit on est l’un et l’autre, mais je sais aussi combien on peut être timide, ou discuter jusqu’à pas d’heure. Mon envie est évidente, alors j’ose. J’ai tout à gagner à être claire sur mes intentions. Je profite de l’arrêt à la station service pour lui envoyer un message explicite. Sa réponse me donne le sourire.
En arrivant, on ne se jette pas l’un sur l’autre, ce ne serait pas approprié, mais après une rapide visite de son appartement nos baisers et nos mains se retrouvent doucement et permettent bientôt à nos vêtements de tomber sur le sol. Quel plaisir de retrouver son sourire, ses mains, sa langue. Ses cunis sont toujours aussi passionnés et divins. Je sais que je peux en profiter. Ma jouissance ne tarde pas. Je prends également possession de sa virilité un long moment. Le sentir en moi est très agréable, j’aime retrouver ces sensations au rythme de ses coups de reins, ses expressions, son sourire, son côté câlin. J’ai toujours apprécié ce mélange de fougue et de tendresse. Mon plaisir est une valeur sûre avec lui, de quoi balayer toutes les petites appréhensions que j’avais.
Nous passerons une longue soirée nus dans son appartement à nous raconter nos histoires avec de la bonne musique, je souris à apprécier tous les ingrédients qui avaient accompagnés nos soirées et nuits quelques années en arrière. L’impression de voyager un peu dans le temps. Il est agréable de constater que la complicité n’a pas disparue, il ne fallait pas grand chose pour qu’elle revienne. Il me propose de rester dormir, j’accepte, les enfants sont de toute façon chez leur mamie. Nous perdons la notion du temps, il est 1h30 lorsque nous nous couchons et recommençons nos ébats. Nous sentons la fatigue nous envahir et regrettons presque d’avoir trop parlé. J’aurai pourtant pu faire durer ce délicieux 69 pendant des heures, en tout cas c’est l’envie qui m’a traversé l’esprit pendant que j’étais en train de le savourer…
J’ai peu dormi cette nuit là, le fait de ne pas être chez moi, l’appréhension d’avoir des bouchons le lendemain pour aller au travail, mais qu’importe, j’ai adoré ces délicieuses retrouvailles.
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Le choix des mots
En quittant la chambre nous échangeons sur nos expériences diverses et variées. Il sourit lorsque je lui raconte dans l’ascenseur les circonstances de ma première éjaculation faciale (je ne raconte pas tout ici ;). Il rend les clés à la réceptionniste et continue la conversation par un « je ne sais pas si on se reverra, mais… » poursuivant le récit de son anecdote.
J’ai aimé toutes ces confidences que nous nous sommes faites lors de cette première rencontre, mais cette petite phrase vient semer le doute en moi. N’a-t-il pas envie de me revoir? A-t-il des doutes sur mon envie de le revoir? Peut-être que maintenant que la rencontre s’est concrétisée, il y aurait moins d’intérêt, de désir ou de plaisir à se revoir? Ça me laisse perplexe.
Nous étions plutôt d’accord sur le fait que plus on se connaît et plus on sait comment donner du plaisir à l’autre. Je ne suis pas friande des one shot, sauf quand ça s’impose comme une évidence quand le feeling n’y est pas! Et là ce n’est pas le cas.
Je me permets donc plus tard de lui poser la question, pourquoi avoir utilisé ces mots? Simplement parce que la distance limite les occasions et que lorsque les opportunités se présenteront il faudra que l’envie et la disponibilité soient là, et on ne peut pas être certains que ce sera le cas. Je suis rassurée.
La communication est clé dans toute relation. Le choix des mots peut avoir de l’incidence sur la perception de l’autre. Avoir une communication positive qui reflète ce que l’on veut peut aider à obtenir ce que l’on veut, l’inverse peut plutôt mettre l’accent sur ce que l’on craint et semer le doute dans l’esprit de notre interlocuteur.
Je l’ai quitté en lui souriant et lui disant: « Je serai heureuse de te revoir! ».